Voici en quelques lignes l'histoire et
l'évolution
de la marqueterie à travers le temps...
Lantiquité et le moyen âge
La marqueterie fut pratiquée par les égyptiens sous forme dincrustations de pierres précieuses et divoire pour décorer des nécessaires de toilette ou des meubles. Au moyen âge, Venise et Byzance furent les principaux centres de production. Ils exportèrent en occident des objets de luxe, dont les motifs géométriques en noir et blanc étaient obtenus par des incrustations dos, divoire ou de nacre dans des bois plus ou moins foncés, technique que lon trouve encore de nos jours dans les meubles et dans les objets musulmans.
La renaissance
Un ancien procédé pratiqué par les romains, lintarsio, qui consistait à réaliser des tableautins par un assemblage de pièces de bois de différentes couleurs et nuances, réapparut à sienne au XIVème siècle, avant que Florence nen eût le monopole au siècle suivant. Giovanni Da Verona fut lun des premiers artisans à obtenir des demi-teintes grâce à des décoctions végétales et à des huiles bouillantes. Plus résistant que la peinture sur bois, lintarsio prolongea souvent les recherches sur lillusionnisme dans la représentation. En témoignent la mosaïque géométrique (certosina), les perspectives architecturales, les natures mortes ou surtout les portraits, comme le buste de saint matthieu exécuté par Cristoforo De Lenderina daprès un carton de Piero Della Francesca. Au cours du XVIe siècle, la marqueterie se développa en Allemagne, en Angleterre et en France. En Italie, la mise au point dun procédé de fabrication répétitif appelé Tarsia A Toppo diminua souvent la valeur artistique de la production.
Du XVIIe au XXe siècle
La marqueterie prit un nouvel essor aux Pays-Bas et devint fort à la mode en France au milieu du XVIIie siècle grâce à Jean Macé, qui se forma au contact de marqueteurs de Middelburg. Colbert réunit aux gobelins un florilège de marqueteurs, parmi lesquels Jacques Sommer et le hollandais Pierre Golle. Reprenant une technique dorigine italienne appelée Tarsia Incastro, André Charles Boulle inventa son fameux procédé en partie et contrepartie, qui consistait à incruster de la nacre ou de lécaille de tortue dans du cuivre ou de létain.
Au début du XVIIIe siècle, la marqueterie française seffaça quelque peu au profit de la laque et des vernis, avant de produire quelques-unes de ses plus belles réalisations grâce à Charles Cressent, Jean-François ben et Jean-Henri Riesener. A la faveur des échanges commerciaux, plus de cinquante variétés dessences exotiques et quarante essences indigènes étaient disponibles en 1770. Après avoir été géométriques vers 1720, les motifs redevinrent picturaux à la fin du siècle. La marqueterie perdit de limportance sous lempire et sous la restauration, mais connut un regain de faveur et un perfectionnement technique sous napoléon III. La flore inspira librement les créateurs de lécole de Nancy (Louis Majorelle, Emile Gallé) au tournant du siècle, et se prêta aux stylisations rigoureuses dEmile-Jacques Rulhmann au milieu des années 1920.
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Méthode contemporaine
Cette méthode non
conventionnelle autorise superpositions et sculptures marquetées.
Les associations de bois naturels et de bois de couleurs artificielles
permettent la réalisation d'oeuvres nombreuses et variées;
paysages, portraits et compositions libres.
Portrait 'Blanche' |
Château Frontenac |
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Marqueteries
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