Q U O T I D I E N S            
 

 

     
   
   

 

 

 

Q U O T I D I E N S 

 

LE PAYS

AUDINCOURT

DIMANCHE 6 AVRIL 2003

Art à tous les étages

Jusqu'au 13 avril à la maison paroissiale, le salon des Amis de l'orgue du Temple réunit plus de quarante artistes.
La création amateur se porte bien.

Pour sa deuxième édition la grande exposition de printemps des Amis de l'orgue du Temple d'Audincourt fait à nouveau le plein. Sur les trois étages que compte la maison Léon Sahler, toutes les, salles disponibles sont occupées par ce salon qui rassemble pas moins de quarante artistes révélant une grande variété de styles.

«Nos locaux sont encore trop petits et ne nous ont pas permis d'accueillir tous les exposants qui le souhaitaient», note Daniel Comte, président des Amis de l'orgue qui appelle de ses voeux l'ouverture rapide de la future grande halle sur l'Espace Japy, à deux pas de là.


L'invité d'honneur Bernard Lacombe en compagnie du président Daniel Comte.


Affluence au vernissage de la deuxième édition du salon
de printemps qui accueille plus de quarante exposants.

 D'après le maire Martial Bourquin, les travaux doivent démarrer d'ici quelques mois et cette halle sera bien évidemment  à l'entière disposition de l'association pour faire grandir le salon. «C'est un plus culturel pour notre ville qui est en passe de devenir un événement», estime le premier magistrat d'Audincourt.

En attendant, tableaux de tous formats, quelques photographies et des sculptures donnent un panorama assez complet de ce que représente la création amateur dans le pays de Montbéliard et ses environs. Sans thème imposé ni ligne artistique précise, l'exposition offre de quoi combler tous les goûts.

Le genre classique et figuratif est sans conteste le plus représenté, mais certaines tentatives allant vers l'abstrait ou le symbolisme permettent d'ouvrir les regards à autre chose que les natures mortes, les paysages ou les portraits plus académiques. Parmi ces artistes qui fouillent dans leur ima-

gination créatrice, on citera entre autres Jean-Luc Racenet, Jacqueline Bouillet, Vincent Plion ou encore le photographe Christophe Bohème.

Marqueterie en direct

Le visiteur qui ne craindra pas de gravir les escaliers trouvera en outre au troisième étage la reprise de l'exposition des peintures de la paix qui sillonne la ville depuis la fin janvier et pour laquelle vingt-deux peintres se sont investis. Sinon, c'est au rez-de-chaussée que l'on pourra admirer les oeuvres de l'invité d'honneur Bernard Lacombe. Ce marqueteur originaire de Vaire-Arcier dans le Doubs, s'exprime à sa manière dans le travail du bois, une passion qui remonte à son enfance et qu'il aime aujourd'hui faire partager.

Ancien gardien de la paix, c'est auprès de son voisin ébéniste que Bernard Lacombe a appris les premiers gestes dès son plus jeune âge. Les gouges, ciseaux et scalpels sont devenus ses outils quotidiens. A partir d'une planche sur laquelle il esquisse son modèle, il colle les éléments qui donnent naissance à son sujet. Le plus souvent, il utilise des essences rares et précieuses qui, une fois assemblées et sculptées, donnent d'étonnants résultats. Les jeux d'ombres et de lumières naissent ainsi de ce puzzle serré à chaud puis poncé.
Cet art magique, Bernard Lacombe a choisi de le présenter au public audincourtois tout au long de la semaine. Il anime sur place des ateliers en direction des scolaires, des adultes ou des personnes âgées. «J'ai toujours un réel plaisir à expliquer mon travail», confie l'artiste.

C'est donc un salon particulièrement varié et vivant qui durera toute cette semaine à la maison Sahler. Celui-ci prendra fin dimanche 13 avril à 18 h avec le tirage au sort d'une souscription au bénéfice des Amis de l'orgue et pour laquelle plusieurs exposants ont accepté d'offrir une oeuvre.


THIERRY BOILLOT

-> Y ALLER
Salon de Printemps des Amis de l'orgue du Temple à la maison paroissiale Léon Sahler, 3, rue des Serruriers à Audincourt. Ouverture jusqu'au 13 avril de 15 h à 18 h de mardi à vendredi et de 15 h à 19 h samedi et dimanche.

Les exposants

Ils sont plus de quarante artistes à exposer leurs oeuvres au salon de printemps des Amis de l'orgue du Temple. A découvrir: Elisabeth Avergnas, Marie Balanche, André Beaumann, Martial Bel, Christian Bert, Evelyne Birolini, Christophe Bohème, Jacqueline Bouillet, Catherine Bourgoin, Jeannie Brandt, Françoise Connan, Josiane Convercy, Mireille Curie, Patrick Ducommun, Marie Geney, E. Grandmougin, Jean-Pierre Grard, Nicolas Lacclautre, Bernard Lacombe, Eliane Lienard, Elisabeth Massaïni, Pascal Molitor, Jean Mora, Annie Moretti, Marie-Claude Morgan, Chantal Pacek, Mariette Paulin, Marianne Personeni, Yvonne Philippe, Vincent Plion, Jean-Luc Racenet, Marcelle Robert, Suzanne Robert, Jacqueline Roth, Catherine Rothefuss, Santo Sgaravatto, Patrick Saunier, Marilou Schladen, Philippe Scherrer, Michelle Simonin et Danièle Tournut.

 

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LE PAYS

BELFORT

LUNDI 9 NOVEMBRE 1998

L'armée tient salon

Le 11e Salon des métiers d'art des armées se tient cette semaine aux batteries Haxo
du Château. C'est la première fois que Belfort acceuille ce salon qui regroupe plus de 200 oeuvres
réalisées par les personnels de la défense ou leurs conjoints.

 

 

LA CITE du Lion accueille pour la première fois le Salon national des métiers d'art des armées organisé par la fédération des clubs sportifs et artistiques de la défense. Pendant une semaine 220 œuvres, réalisées par les membres de ces clubs, sont exposées à la salle des batteries Haxo basses du château. Marqueterie, peinture sur soie, émaux, sculpture sur bois ou métal, ouvrages en cuir... tous les métiers d'art sont représentés.

L'inauguration a eu lieu samedi soir, en même temps que la remise des prix des médailles de la Monnaie de Paris, assortis d'un diplôme. Le salon, qui en est à sa 11è édition, récompense en effet les meilleurs ouvrages des diverses catégories.

Photo des supers organisatricesPhoto du LCL Philippe
Les auteurs sont principalement des femmes, employées par le ministère de la Défense ou épouses de militaires. Quant au lieutenant-colonel Philippe (ci-dessus), il préside le club sportif et artistique de l'As de Trèfle qui assure la logistique du salon.

"Le principal objectif de ce salon est de montrer une autre facette des métiers de la défense. Car nous ne sommes pas seulement des grands moustachus costaux, des "rambos", mais des hommes comme les autres qui ont une vie après le régiment ", souligne le lieutenant colonel Philippe, président du club de l'As de trèfle.

EPOUSES MOINS SEULES

En réalité, ce sont essentiellement les épouses qui participent aux ateliers artistiques des clubs, leurs maris préférant bien souvent le sport.

Photo de Claude Roux

Sélectionnées au niveau de cinq salons régionaux, les

Ce cavalier est l'œuvre préférée de Claude Roux (ci-contre), membre de la fédération des clubs sportifs et artistiques de la défense, organisatrice du salon. (Photos " LE PAYS "-MB)

œuvres, venues de toute la France, ont été passées au crible du jury.

UN JURY
ESSENTIELLEMENT REGIONAL

Composé de sept membres, dont trois de la fédération, le jury comptait aussi des représentants du Territoire : Stéphane Klein, le fameux

chocolatier belfortain, Jeannine Flogny, artiste amateur en peinture sur soie, François Barnabé, ébéniste restaurateur, originaire de Bessoncourt, et Bernard Lacombe, spécialiste de la marqueterie.
Six exposants originaires de Belfort exposent leur œuvres, mais hors concours national. Ils font partie du club sportif et artistique de l'As de trèfle, qui

supervise toute l'organisation. Fort de 800 membres, ce club regroupe à la fois les militaires et leurs proches, désireux de pratiquer des activités allant de la musculation au théâtre, en passant par la peinture. Comme les autres exposants, ils sont donc employés du ministère de la Défense, militaires ou civils des usines d'armement, ou membres de leurs familles.

"La majeure partie des exposants sont des femmes. Pour elles, les clubs artistiques sont fondamentaux. Ils leur permettent d'être moins seules quand les unités sont en opération, comme c'est le cas en ce moment pour le 35e RI dont certains hommes sont partis en Bosnie ", explique Claude Roux, président de la commission artistique et culturelle de la fédération. Les Belfortains pourront en tout cas d‚couvrir ces œuvres jusqu'à samedi prochain et à récompenser celle qui les aura le plus séduits, grâce à un prix spécial, délivré en fin de semaine.

Marie BEVALOT

 

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LE PAYS

RÉGION

MARDI 12 MAI 1998

Un policier aux doigts de fée

Enfant, il était fasciné par la dextérité d’un artisan-ébéniste bisontin.
Adulte, Bernard Lacombe perpétue désormais avec brio une technique de marqueterie unique.

A la sortie de la  classe ou le week-end, le gamin de Velotte vient dans l’atelier d'un artisan  guetter le coup de patte de l’artiste. Trente ans déjà. L’ébéniste, sculpteur bisontin transforme alors avec talent la matière noble, le bois.

De ses mains sortent des oeuvres qui fascineront à jamais le gamin des faubourgs. Des images indélébiles sur lesquelles la vie passe pourtant un grand coup de torchon. Passion d’adolescent pour l’apprentissage des arts martiaux, il accède au 2eme dan d’aïkido, une discipline qu’il enseigne encore aujourd’hui. Mais ça ne nourrit pas son homme.

Le môme de Velotte entre donc dans la police et quitte la région dans les années 70 pour effectuer son parcours du combattant ou plutôt de gardien de la paix. Mais dans les lointaines cités, il n’a oublié ni ses racines comtoises, ni le souvenir de l’atelier d’artiste gravé au plus profond.

Enfin, Bernard est muté à Besançon. L’artisan a pris sa retraite mais il se souvient de ce gamin aux grands yeux bleus écarquillés qui observait ses gestes minutieux... Le môme est devenu un solide gaillard dont le regard n’a pas changé. Toujours aussi bleu pastel, toujours à l’affût de la beauté de l’authenticité.

A presque 40 ans, il veut savoir, connaître ces techniques de marqueterie qui l’impressionnaient tant. Avec la déférence d’un novice des arts martiaux qui s’incline devant le maître, Bernard demande à un artisan de l’initier. L’artiste accepte et transmet son savoir.

UNE ÉCOLE BISONTINE

Un travail acharné, des jours et des heures de congé, la nuit souvent, à peaufiner cette technique. Son épouse Lucette, qui lui fait de la place pour travailler sur la table de la salle à manger, admet ces débordements.

photo du temple de Philaé
Paysage exotique en marqueterie.

Pas facile de travailler dans ces conditions !
Bernard Lacombe à l'ouvrage.

Elle consacre d’ailleurs son temps libre à la peinture pendant que lui manie sans relâche le cutter, le serre- joint, le papier de verre, la colle et les filets de bois multicolores pour donner naissance à des oeuvres étonnantes. A distance, ses tableaux ressemblent à des toiles. Bernard Lacombe corrige vite le trompe-l'œil.

" Il n'y a pas une touche de peinture, il n’y a que du bois. Oxydé, naturel ou teinté dans la masse mais que du bois ". Pour tout un chacun, la marqueterie renvoie à la Renaissance et à la fameuse méthode du "bord à bord". L’ébéniste trace ses motifs sur une feuille de bois qu’il évide avant de combler les creux par des essences de teintes différentes.

Bernard Lacombe superpose les feuilles spécialement sélectionnées pour leurs tons ou leur résistance, qu’il encastre les unes dans Ies autres. Il ponce ensuite pour atteindre l’effet recherché. Le flou d’un feuillage caressé par le vent, au premier plan du château de la Juive de Besançon, l’atmosphère brumeuse d’une mare où deux hérons lissent leurs plumes ou encore le claquement d’une voile sur le Nil.

Photo Chouette
L’artiste ne privilégie aucun sujet: portraits, paysages ou animaux,
(photos " LE PAYS " - P.B.)

Sous le papier de verre, le motif apparaît peu à peu, comme sculpté avant d’éclater dans toute sa splendeur. L’univers de Bernard est infini. Ses proches, dont il fait d’étonnants portraits, les paysages de la vallée du Doubs l’inspirent autant que de lointains rivages comme ceux du Japon, pays de l’aïkido, son autre passion. L’originalité de son travail, la qualité de son inspiration et de sa technique n’ont pas "pris la tête" du gardien de la paix.

Songe-t-il à quitter la police pour se consacrer exclusivement à l’aventure artistique ? Pas question. " C’est une vraie passion mais un simple loisir " explique-t-il en lâchant dans un sourire " je ne me prends pas pour un artiste ". Le dilettante ose à peine évoquer l’intérêt suscité par ses oeuvres, sollicitées par de nombreux exposants. Son fils, un féru d’informatique qui croit dur comme fer au talent de son père, a même dû lui forcer un peu la main pour lui ouvrir un site Internet.

P.B.

 

 

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